À la fin seulement
Les deux rives
n'en font qu'une, toujours,
maison ne le saitqu'a la fin
après, après avoir naufragé entre elles.
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Sólo al final
Las dos orillas
son siempre una, pero se sabe sólo al final,
después, después de naufragar entre ellas.
Le jour naît
Le jour naît
sous un ciel dégagé,
la clarté dans laquelle tout
se montre,
ce qui pousse vers elle
et ce que sa prope lumière fane.
Toute naissance exige une nudité,
comme l'exige l'amour,
comme l'offre la mort.
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Nace el día
Nace el día
bajo un cielo despejado,
la claridad en la que todo
se muestra,
lo que hacia ella brota
y lo que su misma luz marchita.
Todo nacer pide desnudez,
como la pide el amor,
como la regala la muerte.
“Nace el día” / "Le jour naît", Y siempre después el viento. Visor, 2011.
Rivages
Dehors un chien aboie
à son ombre, à son écho,
ou à la lune
pour rendre la distance moins cruelle.
C'est toujours pour fuir qu'on ferme une porte,
la nudité sans promesse est un désert,
éloignement ;
d'être près sans se toucher;
tels les bords d'une même blessure
l'intérieur ne tient pas dans l'intérieur,
ce ne sont pas mes yeux qui peuvent
me regarder dans les yeux
ce sont toujours d'autres lèvres
qui annoncent mon nom.
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Orillas
afuera ladra un perro
a una sombra, a su eco
o a la luna
para hacer menos cruel la distancia.
siempre es para huir que cerramos
una puerta,
es desierto la desnudez que no es promesa
la lejanía
de estar cerca sin tocarse
como bordes de la misma herida.
adentro no cabe adentro,
no son mis ojos
los que pueden mirarme a los ojos,
son siempre los labios de otro
los que me anuncian mi nombre.
“Orillas”/ "Rivages", Noche adentro, Pre-textos, 1999.